Quantcast
Channel: ReliefWeb Updates
Viewing all 4148 articles
Browse latest View live

Central African Republic: Les Nations Unies en Centrafrique encouragent les réformes relatives à la protection des enfants

$
0
0
Source: UN Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic
Country: Central African Republic

Bangui, 21 novembre 2016 - La MINUSCA, l’UNICEF et l’ensemble du système des Nations Unies en Centrafrique encouragent le Gouvernement à accélérer les reformes légales et règlementaires  notamment la loi portant protection de l’enfant, un texte spécifique contraignant pour la protection des enfants victimes des conflits armés. Cette position a été exprimée à l’occasion de la **célébration, dimanche 20 novembre, du 27eme anniversaire de l’adoption de la Convention relative aux droits des enfants (CDE).**

La MINUSCA et l’UNICEF mettent particulièrement l’accent sur l’importance de sa mise en œuvre pour les enfants, notamment les enfants vivant sur le territoire centrafricain. La CDE **a été ratifiée par la République centrafricaine le 23 avril 1992.**

La MINUSCA, l’UNICEF et l’ensemble du système des Nations Unies félicitent le Gouvernement pour les progrès réalisés à la promotion des droits des enfants et la protection des enfants avec une attention particulière à ceux victimes des conflits armés. Ils ajoutent que les fonds mobilisés par le Gouvernement au cours de la Conférence de Bruxelles sur la République centrafricaine contribueront à apporter des réponses aux problèmes affectant les enfants. 

Adoptée le 20 novembre 1989 et entrée en vigueur le 2 septembre 1990, conformément à l'article 49, la CDE est un instrument juridique international qui attribue l’ensemble des droits dont les enfants doivent bénéficier. Elle est complétée par trois protocoles additionnels : (i) la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, (ii) l’implication des enfants dans les conflits et (iii) celui instituant une procédure de plainte consacrant la compétence du Comité des droits de l’enfant de recevoir et d’examiner les plaintes individuelles d’enfants pour violation de leurs droits.

La République centrafricaine a notamment ratifié le protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants ; elle a signé la déclaration de l’instrument de ratification du protocole facultatif de la CDE sur l’implication des enfants dans les conflits armés. Le pays a aussi récemment accueilli la conférence internationale sur les enfants associés aux forces et groupes armés.


World: Des engagements financiers solides seront essentiels pour éradiquer la pandémie de violence qui touche les femmes et les filles

$
0
0
Source: UN Women
Country: World

L’initiative « Orangez le monde » de la campagne « Tous UNiS » souligne le besoin urgent de lever des fonds pour éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles lors des 16 jours d’activisme contre la violence sexiste de cette année

(New York, le 21 novembre)– Cette semaine donnera le coup d’envoi d’une série d’évènements publics organisés par ONU Femmes dans le cadre de l’initiative « Orangez le monde » pour attirer l’attention et galvaniser l’action du monde entier en vue d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles. Ces évènements auront pour objectif de sensibiliser à cette pandémie qui touche une femme sur trois dans le monde. Depuis des manifestations en Ouganda, en Serbie et au Timor-Leste jusqu’à un rassemblement public à moto au Pakistan, les gens descendront dans les rues pour dire non à la violence.

Bien que la pandémie de violence à l’égard des femmes soit de plus en plus reconnue comme une violation grave des droits humains et un obstacle majeur au développement, les efforts concrets mis en œuvre pour prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles demeurent une priorité secondaire des programmes de développement international et ne bénéficient pas des fonds adéquats. La réalisation des cibles ambitieuses fixées par les Objectifs de développement durable d’ici à 2030 – qui mettent l’accent sur leur objectif principal qu’est l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles – exige des solutions novatrices et la création de nouveaux partenariats pour lever des fonds auprès de toutes les sources de financement disponibles – y compris les gouvernements nationaux, les agences de développement international, le secteur privé, les organisations philanthropiques et les individus.

Cette année, l’initiative « Orangez le monde », qui exhorte les gouvernements et les acteurs internationaux à soutenir les engagements internationaux convenus, mettra l’accent sur la nécessité de lever des fonds pour éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles. Des activités seront organisées lors des 16 jours d’activisme contre la violence sexiste menés par la société civile, qui se dérouleront du 25 novembre 2016, date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, au 10 décembre 2016, date de la Journée des droits de l’homme.

« Les femmes et les filles victimes de violence perdent leur dignité et vivent dans la peur et la douleur. Dans les cas extrêmes, elles y laissent leur vie. Et pourtant, dans de nombreux pays, les lois sont toujours inadaptées, les forces de police sont passives et les abris, les soins de santé et le soutien psychologique ne sont pas disponibles. La justice pénale est inaccessible, onéreuse et montre un parti pris pour les agresseurs au détriment des femmes », a souligné Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive d’ONU Femmes. Et d’ajouter : « Changer ces éléments a un coût, cependant, le refus du changement a un prix qui est inacceptable. Nous savons que même de modestes investissements, bien ciblés et réalisés au bon moment, peuvent bénéficier énormément aux femmes, aux filles et à toute leur communauté ».

En 2012, parmi toutes les femmes victimes d’homicide dans le monde, près de la moitié ont été tuées par leur partenaire intime ou par un membre de leur famille. La violence à l’égard des femmes et des filles a non seulement des conséquences négatives sur celles qui en sont victimes, mais aussi sur leur famille, leur communauté et la société en général. Il a été démontré que la violence à l’égard des femmes et des filles encourt un coût considérable à bien des égards et qu’elle compromet sérieusement le bien-être économique des ménages, à la fois à court et à long terme.

Selon une étude récente, le coût lié à la violence au sein du couple pour l’année 2013 pourrait représenter jusqu’à 5,2 % de l’économie mondiale. Il a été également démontré que même de modestes investissements, bien ciblés et réalisés au bon moment, peuvent bénéficier énormément aux femmes, aux filles et à leur communauté en général. Une étude récente menée dans plusieurs pays d’Asie du Sud-Est a révélé que le coût nécessaire à la distribution (sur trois exercices fiscaux) d’un ensemble minimal de services essentiels aux femmes et aux filles victimes de violence représentait 0,31 % du PIB (en 2015) du Timor-Leste et 0,25 % du PIB (en 2015) de la République démocratique populaire lao – une fraction du coût des conséquences de la violence.

Les Nations Unies commémorent aujourd’hui la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes avec un évènement organisé par le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, qui s’est fait le champion, aux plus hauts niveaux, des initiatives en faveur des femmes et des filles, notamment à travers sa campagne « Tous UNiS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ».

Lors d’un gala de collecte de fonds organisé conjointement par la directrice exécutive d’ONU Femmes et l’actrice primée aux Oscars et ambassadrice de bonne volonté, Mme Nicole Kidman, le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes a célébré 20 ans de subventions distribuées autour du monde pour soutenir des projets clés.

Autour du monde

L’illumination en orange – la couleur choisie pour symboliser un avenir prometteur, optimiste et sans violence – de grands monuments figurera parmi les évènements internationaux qui marqueront ces 16 jours d’activisme. Depuis l’hôtel de ville et la résidence officielle Gracie Mansion du maire de New York jusqu’au siège de la Commission européenne en Belgique, en passant par le bâtiment administratif du canal de Panama, le palais présidentiel équatorien, le parlement ougandais, ainsi que sept municipalités en Italie, dont Trieste, Pise, Venise et Naples, et plus de 30 bâtiments et monuments à Istanbul, le monde s’illuminera en orange. En République dominicaine, au Cambodge et au Kazakhstan, un vaste éventail d’activités seront menées en soutien aux efforts de sensibilisation, depuis des rassemblements publics jusqu’à des initiatives artistiques, y compris une nouvelle chanson sur le thème en question signé Zap Tharwat, le célèbre rappeur égyptien. D’autres artistes, dont des dessinateurs de BD et des auteurs de courts-métrages, participeront à l’évènement, et des expositions de photographies et d’œuvres d’art ainsi que des concours seront organisés. Aujourd’hui à New York, ONU Femmes reconnaîtra Mme Chirlane McCray, Première dame de New York, et M. James O’Neill, commissaire de police de la ville, pour l’engagement de la ville à prévenir la violence conjugale. En outre, des conducteurs de bus au Paraguay et des routiers au Brésil participeront également à des activités de sensibilisation.

Au cours de ces 16 jours d’activisme, la directrice exécutive d’ONU Femmes, Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, se rendra au Liberia, en Malaisie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en Inde, où elle soulignera le besoin urgent d’engagements financiers et d’actions solides et présentera des initiatives novatrices visant à mettre un terme à la pandémie de violence à l’égard des femmes et des filles. Le stade de football national de Papouasie-Nouvelle-Guinée sera « orangé » lors de la finale de la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA.

Les initiatives visant à éliminer la violence à l’égard des femmes ont un besoin urgent de ressources. Pour faire un don, veuillez accéder au site donate.unwomen.org.

Orangez votre image de profil pour montrer votre soutien et diffusez le message sur toutes les plateformes des médias sociaux, à l'aide des hashtags #orangetheworld et #16jours. Vous pouvez obtenir des graphies orange, des infographies et des exemples de messages ici.

Niger: Afrique de l’Ouest et du Centre: Aperçu humanitaire hebdomadaire ( 15 – 21 novembre 2016)

$
0
0
Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Central African Republic, Niger, Nigeria

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

PLUS DE 2 MILLIARDS DE DOLLARS PROMIS

Le 17 novembre, les donateurs ont promis 2,28 milliards de dollars pour le Plan national de relèvement et de consolidation de la paix lors d'une conférence organisée par l'Union européenne et le Gouvernement de la RCA à Bruxelles. Ces fonds sont destinés à soutenir les efforts déployés par le pays pour rétablir la paix, la sécurité et la réconciliation, ainsi que pour promouvoir le développement et la relance économique et soutenir l'aide humanitaire en cours. La RCA peine toujours à surmonter la dévastation causée par le conflit déclenché par un coup d‘état en 2013. Des attaques violentes continuent d'éclater à travers le pays, provoquant de nouveaux déplacements et compliquant les opérations humanitaires.

NIGER

QUELQUE 1,9 MILLION DE PERSONNES ONT BESOIN D’AIDE

Selon l’Aperçu des besoins publié le 19 novembre, environ 1,9 million de personnes, dont 340 000 dans la région de Diffa au sudest, auront besoin d'aide humanitaire en 2017. L'aide sera axée sur la sécurité alimentaire, la nutrition, les personnes déplacées et celles rendues vulnérables par les catastrophes naturelles et les épidémies. Près de 1,3 million de personnes souffrent d'insécurité alimentaire et près de 1,2 million d'enfants ont besoin d'une aide nutritionnelle.

BAISSE DE LA MORTALITÉ DE LA FIÈVRE DE LA VALLÉE DU RIFT

Selon le Ministère de la Santé, le taux de mortalité de l’épidémie de fièvre de la vallée du Rift dans la région de Tahoua est passé de 50% au début de l'épidémie en août à 14% actuellement. Entre le 7 et le 13 novembre, 36 nouveaux cas et aucun décès ont été enregistrés; portant à 227 le nombre total de cas, dont 32 décès. Parmi les mesures mises en place, les autorités ont exhorté les gens à enterrer les carcasses d'animaux, à manipuler les animaux infectés avec soin et à éviter de boire du lait cru.

NIGERIA

DÉPLOIEMENT D’UNE ÉQUIPE APRÈS DES RAPPORTS D'ABUS

Le 14 novembre, le gouvernement a déployé une équipe du Bureau du conseiller en sécurité nationale auprès du Président suite aux allégations d'abus de femmes et de filles dans des camps de déplacés au nord-est du pays. Cette décision fait suite au déploiement d'une centaine de policières dans les camps pour assurer la protection des femmes. Les officiers de sexe masculin sont maintenant limités aux entrées des camps et aux environs pour assurer la sécurité générale. Le mois dernier, Human Rights Watch a signalé des agressions sexuelles contre des femmes et des filles dans des camps par des agents de sécurité.

HAUSSE DES ATTAQUES À MAIDUGURI

Après une accalmie de trois mois, les hommes armés de Boko Haram ont intensifié les attaques visant les camps accueillant les déplacés, les positions militaires et les lieux publics à Maiduguri, la capitale du nord-est de l’État de Borno, qui accueille près d'un million de déplacés. Pas moins de sept attentats suicides ont été signalés depuis fin octobre, dont trois ont visé des camps de personnes déplacées. Le 18 novembre, un explosif a été détoné près d'un poste de police, tandis qu'un autre kamikaze a visé le complexe judiciaire fédéral. Un troisième assaillant a été arrêté alors qu'il tentait d’amorcer ses explosifs. Six personnes, dont deux agents de sécurité, ont été tuées dans les attaques.

Haiti: Haïti : Ouragan Matthew Rapport de situation No. 23 (19 novembre 2016)

$
0
0
Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Haiti

Ce rapport est produit par le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il est publié par l’Équipe de Réponse d’Urgence à l’Ouragan Matthew et couvre la période du 16 au 19 novembre 2016. Le prochain rapport sera publié le 22 novembre. Pour recevoir les informations sur la réponse d’urgence à l’ouragan Matthew : http://eepurl.com/Kyey5.

Faits saillants

  • Les tensions ont augmenté aux Cayes en raison des menaces d'expulsion de familles qui ont trouvé abri temporairement dans les écoles. Les partenaires humanitaires ont élaboré des plans de contingence pour répondre aux besoins de protection.

  • Du 8 octobre au 18 novembre, 590 000 personnes ont reçu une aide alimentaire représentant 73% des 806 000 personnes qui vivent dans une situation d'insécurité alimentaire extrême dans les zones affectées.

  • Le financement de l’Appel d’Urgence de trois mois a augmenté de 6% au cours de la période couverte par ce rapport. Quelques 56 millions de dollars américains sont encore nécessaires.

  • La possibilité d'une dépression tropicale se formant dans le sud de la mer des Caraïbes au cours des cinq prochains jours entraîne le risque de fortes pluies dans le sud d'Haïti.

Aperçu de la situation

La nécessité de s'assurer que les élèves retournent à l'école le plus tôt possible est compliquée par l'utilisation d'environ 86 écoles comme abris. La problématique de l’expulsion des familles temporairement abritées dans les écoles a été au centre du travail des organisations humanitaires dans les zones affectées. Comme indiqué dans le précédent rapport de situation, les élèves et les autorités locales ont continué à faire monter la pression sur les familles pour qu’elles quittent un certain nombre d'écoles. Malgré un travail en étroite collaboration avec leurs homologues gouvernementaux pour résoudre cette question, les autorités locales ont commencé à expulser par la force des personnes de certaines écoles.

Aux Cayes, près de 1 000 personnes ont été expulsées de force de l'École Nationale Dumarsais Estimé dans la nuit du 15 novembre.

Il ne s'agit pas d'une solution convenable et la communauté humanitaire continuera de travailler pour répondre à la situation tout en plaidant fermement pour que tout processus de retour soit fait selon les principes applicables et mené de manière volontaire et en toute dignité, en particulier en ce qui concerne les besoins des personnes vulnérables.

Le 18 novembre, une vérification rapide a révélé que les écoles destinées à héberger des centres de vote aux Cayes et à Torbeck avaient été vidées ou que d'autres lieux de vote avaient été trouvés.

Entre-temps, à Jérémie, le Centre d'Opérations d'Urgence Départementale (COUD) a indiqué que du 9 au 18 novembre, le nombre d'abris publics dans la Grand'Anse est passé de 76 à 36. Parmi ceux-ci, le nombre d'écoles est passé de 37 à 23. Le nombre estimé de familles dans ces abris est passé de 3 706 à 2 369. La vérification de ces chiffres aura lieu dans les prochains jours.

Au moment de la rédaction du présent rapport, le National Hurricane Centre (NHC) a déclaré un risque moyen de dépression tropicale pendant les prochains cinq jours dans la mer des Caraïbes, avec une probabilité moyenne de 60% de fortes pluies. Il a été rapporté précédemment qu'il y avait une légère possibilité que la dépression tropicale s'intensifie en une tempête tropicale. Les régions de Grand'Anse, Nippes, Nord, Nord-Ouest, Nord-Est et Centre sont exposées à de fortes pluies. Dans certaines parties de Grand'Anse, les pluies ont déjà abîmées certaines routes, rendant difficile l’accès à l'aide humanitaire dans quelques endroits. Le 18 novembre, le Centre d'Opérations d'Urgence National (COUN) a mis en alerte les principaux secteurs de la protection civile, la police et les COUD et a rappelé tout le personnel au service jusqu'à nouvel ordre.

En raison de l’appui et de la focalisation sur les élections, les escortes armées et la sécurité sur le terrain de la MINUSTAH envers les acteurs humanitaires, ont été suspendues et reprendront après les élections, le 24 novembre. En fonction de la situation en matière de sécurité, les conditions météorologiques et sa capacité pendant cette période, la MINUSTAH sera disponible pour assurer les escortes et la sécurité sur terrain à partir du 22 novembre au niveau local et du 23 novembre au niveau national. Les demandes seront évaluées au cas par cas. Plus d'informations seront communiquées aux partenaires humanitaires par le Centre des Opérations Conjointes (JOC) de la MINUSTAH après les élections.

Le Coordinateur Humanitaire Adjoint (DHC) a communiqué aux membres de l'Équipe Humanitaire Pays (HCT) que même si la situation générale dans les zones affectées reste plein de défis, l'utilisation d'escortes armées ne devrait pas devenir une norme ni une solution à long terme. Les cas devraient être décidés individuellement et conformément au caractère critique du programme en question. Bien qu'il soit fortement reconnu que certains cas peuvent nécessiter l'utilisation d'escortes armées, des méthodes alternatives devraient également être envisagées lorsque cela est possible. Les critères de prise de décision à ce sujet sont clairement définis dans les Directives non contraignantes de l’IASC sur l'utilisation d'escortes armées pour les convois humanitaires.

Ci-après, une revue des escortes armées ces dernières semaines, illustrant la relation entre la destination géographique et les quantités.

Central African Republic: Le Conseil de sécurité demande la mise en œuvre des nouvelles mesures prises en République centrafricaine à l’appui du processus de paix (S/PRST/2016/17)

$
0
0
Source: UN Security Council
Country: Central African Republic

CS/12589

CONSEIL DE SÉCURITÉ
7812E SÉANCE – APRÈS-MIDI

Se félicitant des mesures prises récemment concernant le processus de paix en République centrafricaine (RCA), le Conseil de sécurité a demandé, cet après-midi, la mise en œuvre rapide de ces initiatives.

Il s’agit de la Stratégie nationale de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR) des groupes armés, de la Politique de sécurité nationale, du Plan de développement des forces de sécurité intérieure et de la Stratégie de réconciliation nationale, précise la déclaration lue par le Président du Conseil pour le mois de novembre, l’Ambassadeur Fodé Seck, du Sénégal.

Par cette déclaration présidentielle, le Conseil de sécurité souligne que la « seule façon viable » d’avancer vers la consolidation de la paix, le relèvement et la stabilité consiste pour les parties à démontrer leur volonté politique d’extirper les racines du conflit, notamment en luttant contre la marginalisation et en répondant aux revendications locales de toutes les composantes de la société sur l’ensemble du territoire centrafricain, y compris les femmes, les jeunes, les personnes déplacées et les réfugiés.

« Le Conseil sait que la présence persistante des groupes armés représente pour le pays l’obstacle le plus immédiat à la stabilité et au relèvement. Il encourage les autorités centrafricaines à remédier d’urgence à cette situation par une approche globale, en faisant fond sur les principes et les conclusions du Forum de Bangui de 2015. » Il demande aussi la mise en œuvre, « d’urgence », de réformes essentielles et le renforcement de la lutte contre l’impunité.

La République centrafricaine, souligne-t-il dans la déclaration, a connu une recrudescence récente de la violence et de l’instabilité, en particulier à Kaga Bandoro, Bambari, Dékoa et Bangui, où des dizaines de personnes ont trouvé la mort. Le Conseil de sécurité demande à nouveau au Secrétaire général de prendre toutes les mesures possibles pour que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), qui est également la cible d’attaques, puisse atteindre sa pleine capacité opérationnelle.

Le Conseil de sécurité exprime, enfin, le vif espoir que des contributions seront versées lors de la conférence de donateurs qui doit se tenir à Bruxelles demain, le 17 novembre 2016, afin de permettre à la République centrafricaine de mettre en œuvre les tâches prioritaires en matière de relèvement et de stabilisation au cours des trois à cinq années à venir.

Déclaration présidentielle

Le Conseil de sécurité se félicite des étapes récemment franchies concernant le processus de paix en République centrafricaine (RCA), dont la signature de la Stratégie nationale de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR), de la Politique de sécurité nationale, du Plan de développement des forces de sécurité intérieure et de la Stratégie de réconciliation nationale, et demande que ces initiatives soient rapidement mises en œuvre.

Le Conseil reconnaît que d’importants jalons ont été franchis dans le processus de transition, à savoir l’élection pacifique et transparente du Président Faustin-Archange Touadera, la formation rapide d’un nouveau gouvernement et la constitution de l’Assemblée nationale.

Le Conseil exprime de nouveau son soutien au Président Touadera et se félicite du rôle central que ce dernier joue pour ce qui est de stabiliser le pays et de favoriser le développement à long terme, avec l’appui des partenaires régionaux et internationaux, en particulier la MINUSCA.

Le Conseil souligne que la seule façon viable d’avancer vers la consolidation de la paix, le relèvement et la stabilité est celle qui engage toutes les parties à démontrer leur volonté politique de répondre aux causes profondes du conflit, notamment en luttant contre la marginalisation et en répondant aux revendications locales de toutes les composantes de la société sur l’ensemble du territoire centrafricain. Il rappelle à cet égard le caractère inclusif et ouvert du Forum de Bangui de 2015, et des consultations populaires qui l’ont précédé, et encourage les autorités centrafricaines à faire preuve du même esprit d’ouverture, y compris envers les femmes, les jeunes, les déplacés et les réfugiés.

Le Conseil reconnaît que la présence persistante des groupes armés représente pour le pays l’obstacle le plus immédiat à la stabilité et au relèvement. Il encourage les autorités centrafricaines à remédier d’urgence à cette situation par une approche globale, en se fondant sur les principes et les conclusions du Forum de Bangui, y compris en intensifiant et accélérant le désarmement, la démobilisation, la réintégration et le rapatriement des groupes armés (DDRR) ainsi que le dialogue avec leurs représentants, et en lançant d’urgence les programmes de réforme essentiels, en particulier la réforme du secteur de la sécurité et le renforcement de la lutte contre l’impunité, en s’appuyant les mécanismes judiciaires nationaux, y compris les tribunaux ordinaires et la Cour pénale spéciale.

Le Conseil se dit profondément préoccupé par la fragilité persistante de la situation en République centrafricaine, et condamne fermement la recrudescence récente de la violence et de l’instabilité dans le pays, en particulier à Kaga Bandoro, Bambari, Dékoa et Bangui, au cours de laquelle des dizaines de civils ont été tués ou blessés et des gendarmes nationaux ont trouvé la mort.

Le Conseil condamne aussi fermement les récentes attaques menées contre des convois escortés par la MINUSCA, ainsi que toutes les attaques contre des civils, les violences intercommunautaires, celles ciblant les femmes et les enfants, les pillages des locaux des organisations humanitaires et les attaques contre les soldats de la paix des Nations Unies et le personnel humanitaire.

Le Conseil rappelle qu’il incombe au premier chef à l’État de protéger toutes les populations en République centrafricaine, en particulier contre le génocide, les crimes de guerre, le nettoyage ethnique et les crimes contre l’humanité.

Le Conseil salue la contribution de la force française Sangaris qui a fourni un appui opérationnel à la MINUSCA, et dont la mission a pris fin le 31 octobre 2016.

Le Conseil félicite le Représentant spécial du Secrétaire général, Parfait Onanga-Anyanga, et les équipes ainsi que le personnel de la MINUSCA. Il demande à nouveau au Secrétaire général, agissant en collaboration avec les pays qui fournissent des contingents ou du personnel de police, de prendre toutes les mesures possibles pour que celle-ci puisse atteindre sa pleine capacité opérationnelle et soit en mesure de s’acquitter de son mandat sur l’ensemble du territoire de la République centrafricaine, en s’attachant principalement aux zones prioritaires, et demande à la MINUSCA de conserver une posture robuste, conformément à son mandat.

Le Conseil demande à nouveau à tous les Centrafricains de s’abstenir de se livrer ou de concourir à des actes qui compromettent la paix, la stabilité ou la sécurité de la République centrafricaine, et rappelle que le fait de se livrer à de tels actes ou d’y concourir, y compris les actes qui menacent ou entravent le processus de stabilisation et de réconciliation ou qui alimentent la violence, constitue un critère de désignation aux fins des sanctions.

Le Conseil souligne le rôle crucial des États de la région, ainsi que des organisations régionales et sous-régionales, dans l’application du régime de sanctions sous tous ses aspects, y compris, en particulier, s’agissant de la prévention des violations de l’embargo sur les armes et de l’interdiction de voyager visant les individus contre lesquels il a imposé des mesures de sanction.

Le Conseil souligne la nécessité de suivre de près l’évolution de la situation en République centrafricaine, et la nécessité aussi de le tenir régulièrement informé de la situation dans ce pays, le Secrétariat devant notamment lui transmettre en temps voulu des informations à jour, et être en contact régulier avec lui, en particulier lorsqu’il s’agit de questions essentielles liées à l’évolution de la situation et à l’exécution du mandat de la MINUSCA.

Le Conseil se félicite du soutien constant de l’Union africaine et des pays de la région, qui reste essentiel à la promotion d’une paix et d’une stabilité durables en République centrafricaine, et se félicite de la création du Groupe international de soutien à la République centrafricaine (GIS-RCA) pour aider à mobiliser le soutien international en faveur de la reconstruction et du développement après le conflit, ainsi que les efforts de consolidation de la paix dans le pays. Dans ce contexte, le Conseil souligne en outre que la Commission de consolidation de la paix joue un rôle précieux en apportant des conseils stratégiques et en favorisant une concertation, une coordination et une intégration accrues en vue de répondre aux besoins de consolidation de la paix de la République centrafricaine à long terme et d’empêcher la reprise du conflit.

Le Conseil se félicite de la récente visite du Vice-Secrétaire général en République centrafricaine à l’approche de la conférence de donateurs qui doit se tenir à Bruxelles (17 novembre 2016) et souligne l’importance majeure de cette conférence pour ce qui est d’exprimer le ferme soutien politique de la communauté internationale et de mobiliser des ressources essentielles afin de permettre au pays de mettre en œuvre les tâches prioritaires en matière de relèvement et de stabilisation au cours des trois à cinq années à venir. Le Conseil encourage vivement le versement de contributions afin de soutenir les efforts visant à répondre aux besoins humanitaires les plus élémentaires de la République centrafricaine ainsi qu’à stabiliser le pays et à en rétablir les institutions, notamment grâce aux programmes de DDRR, de réforme du secteur de la sécurité et de lutte contre l’impunité ainsi qu’aux projets de développement socioéconomique, conformément aux priorités du pays en matière de consolidation de la paix et comme défini dans la stratégie nationale de relèvement et de consolidation de la paix de la République centrafricaine.

À l’intention des organes d’information • Document non officiel.

World: Déclaration du Directeur général de l’UNICEF à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance : Protégeons les droits de chaque enfant

$
0
0
Source: UN Children's Fund
Country: World

NEW YORK, 20 novembre 2016 – La Journée mondiale de l’enfance est plus qu’une simple journée pour célébrer les enfants dans le monde. C’est une occasion annuelle de renouveler notre engagement en faveur de la protection des droits de chaque enfant.

Des droits universels et inaliénables que le monde a promis de protéger le 20 novembre 1989, lorsque l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Convention relative aux droits de l’enfant.

Le droit à la dignité et à la sécurité. D’être traité justement et de vivre sans oppression. D’avoir une vraie chance dans la vie.

La santé et l’âme de toutes les sociétés ne dépendent pas seulement de la façon dont ces droits sont reconnus – et appliqués.

À l’occasion de cette Journée mondiale de l’enfance, nous devons affronter l’inconfortable vérité que dans le monde, les droits de millions d’enfants sont bafoués chaque jour.

Ils sont bafoués à Alep-Est et dans les autres zones assiégées en Syrie, où les enfants sont privés de nourriture, d’eau et de soins médicaux.

Ils sont bafoués au Yémen, où des enfants meurent car nous ne pouvons pas atteindre des centaines de milliers d’entre eux ni leur fournir des aliments thérapeutiques pour traiter la malnutrition aiguë, et où le choléra menace désormais encore plus de vies.

Ils sont bafoués dans le nord-est du Nigéria, où les enfants – en particulier les filles – sont menacés par des extrémistes qui leur volent même leur enfance.

Ils sont bafoués au Soudan du Sud, où des millions d’enfants traversent une crise nutritionnelle sévère et où se profilent des atrocités généralisées.

Ils sont bafoués dans le monde entier, dans chaque pays, chaque fois qu’un enfant est victime de violences, de mauvais traitements ou d’exploitation.

Bafoués chaque fois qu’ils sont privés d’éducation. Chaque fois qu’on leur refuse la possibilité de réaliser leur plein potentiel simplement en raison de leur race, de leur religion, de leur sexe, de leur groupe ethnique ou de leur handicap.

Comment ces enfants apprendront-ils à respecter les droits des autres si leurs propres droits sont bafoués ? Quelle vision auront-ils du monde et de leur part de responsabilité ?

Ces enfants sont les futurs dirigeants de leur société. Les futurs moteurs de leur économie nationale. Les futurs parents et protecteurs de la génération à venir.

Lorsque nous protégeons leurs droits, nous ne prévenons pas seulement leur souffrance, nous ne préservons pas seulement leur vie. Nous protégeons aussi notre avenir commun.

###

Notes aux rédactions :
La Journée mondiale de l’enfance a été créée par les Nations Unies en 1954. Elle est célébrée chaque année le 20 novembre afin de favoriser la fraternité internationale, la compréhension entre les enfants et le bien-être des enfants du monde entier. Le 20 novembre 1989, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Convention relative aux droits de l’enfant.

À propos de l’UNICEF

L’UNICEF promeut les droits et le bien-être de chaque enfant, dans tout ce que nous faisons. Nous travaillons dans 190 pays et territoires du monde entier avec nos partenaires pour faire de cet engagement une réalité, avec un effort particulier pour atteindre les enfants les plus vulnérables et marginalisés, dans l’intérêt de tous les enfants, où qu’ils soient. Pour plus d'informations sur l'UNICEF et son travail : www.unicef.org/french

Suivez-nous sur Twitter et Facebook

Pour plus d'informations, veuillez contacter : Georgina Thompson, UNICEF New York, tél. +1 917 238 1559, gthompson@unicef.org

Chad: Mission d’évaluation conjointe HCR/PAM de la situation des réfugiés centrafricains et soudanais au Tchad - Données collectées en avril-mai 2016

$
0
0
Source: World Food Programme, Government of Chad, UN High Commissioner for Refugees
Country: Central African Republic, Chad, Sudan

Résumé analytique

La mission conjointe PAM-HCR a été menée en avril-mai 2016 dans onze camps de réfugiés des régions de l’Est (qui héberge des refugiés d’origine soudanaise) et du Sud (hébergeant des réfugiés en provenance de la République Centrafricaine) du Tchad. Environ 380 000 réfugiés vivent dans les camps et sites d’accueil.
L’évaluation a concerné également la population hôte vivant à proximité. Le but de la mission est d’évaluer la situation des besoins des refugiés ainsi que l'efficacité des interventions conjointes dans les camps des réfugiés et de proposer ainsi des améliorations stratégiques et programmatiques. Cette enquête a été menée en utilisant une approche qualitative sur le terrain et en exploitant des données secondaires de plusieurs enquêtes.

Situation Sécurité alimentaire

A l’instar de la population autochtone, on assiste aussi à une dégradation de la situation de sécurité alimentaire des ménages réfugiés, en partie liée aussi au mauvais déroulement de la campagne agricole de l’année dernière. En effet, la situation de la sécurité alimentaire des réfugiés s’est beaucoup détériorée.
L’insécurité alimentaire touchait 22.6% des ménages en octobre/novembre 2014 contre 44.1% en octobre 2015.
Selon les discussions avec les réfugiés, la réduction des quantités de la ration a entrainé une diminution de la fréquence des repas. Sachant que Les ménages consacrent une part importante de leurs revenus aux achats alimentaires, la diminution aurait entrainé un accroissement des emprunts pour certains ménages.
Le non-remboursement peut engendrer certaines tensions entre les communautés et des recours à des stratégies de survie extrêmes.
Par ailleurs, les discussions avec les réfugiés montrent aussi que ces derniers doivent faire face à plusieurs autres difficultés liées au foncier (le droit d’accès à la terre et l’infertilité des terres cultivables), ainsi que la dévastation des champs par le bétail qui souvent engendre des conflits entre éleveurs et agriculteurs et des problèmes de sécurité hors de camps (surtout les femmes et les jeunes).

Situation de la nutrition

La prévalence de malnutrition aigüe globale (MAG) est globalement en dessous du seuil d’alerte de 10% aussi bien dans les camps du sud que de l’Est (7,4% à l’Est et 6,8% au Sud) avec une tendance globalement baissière depuis 2012. Cette diminution s’explique par les efforts multisectoriels des différents intervenants dans les camps. Cependant ces efforts doivent être maintenus dans les camps avec une prévalence acceptable, et par ailleurs devront être poursuivis dans les camps d’Amnback, d’Iridimi, d’Ouré Cassoni et Dosseye où le taux de MAG reste supérieur à 10%.
La prévalence de malnutrition chronique globale, malgré le fait qu’elle diminue aussi bien à l’Est et au Sud, reste critique dans la quasi-totalité des camps (la prévalence étant partout supérieure à 40%).
La prévalence globale de l’anémie chez les enfants de 6 à 59 mois est plus élevée dans les camps du Sud (65%) que ceux de l’Est (36,8%) et interpelle sur la poursuite des activités de diversification alimentaire et de fortification.

Priorité des refugiés

Les priorités des refugiés en ce qui concerne les modalités d’assistance humanitaire varient selon le genre.
Chez les femmes, l’éducation, l’appui aux moyens d’existence et l’accès à la terre sont les priorités. Par rapport à l’assistance alimentaire elles souhaitent recevoir les rations alimentaires individuelles (scooping) que par groupe (grouping). Pour les hommes les domaines prioritaires sont la sécurité et la santé.

Assistance alimentaire : enjeux et souhaits des refugiés

Pendant les dernières années l'assistance du PAM accordée aux réfugiés a subi une réduction à cause de la diminution des fonds. En outre un exercice de ciblage des camps a été conduit et il a amené à une révision de la ration alimentaire, afin de prendre en compte les ressources disponibles et d’assurer la couverture alimentaire des plus vulnérables. En conséquence, depuis 2014, dans la plupart des camps au Tchad, les réfugiés reçoivent l’équivalent de 42% de 2100 Kcal/P/J de la ration alimentaire.
Concernant la forme d’assistance alimentaire la majorité des refugiés préfère les vivres aux modalités cash ou coupon alimentaire (dans la zone de Farchana, Oure Cassoni), car ils craignent qu'ils subiront l'influence et l'escroquerie et le détournement de l’argent de la part de certains leaders. Cependant d’autres préféraient recevoir les vivres en nature.

Partenariat HCR-PAM

Pour mieux répartir les ressources disponibles et rationaliser l’assistance alimentaire, une approche stratégique du PAM et du HCR, en concertation avec le Gouvernement du Tchad et avec la participation de la FAO, s’est axée sur le développement de solutions durables, dans le cadre d’un programme conjoint pilote sur cinq ans. Ceci, lancé en 2015, et qui vise à promouvoir l’autonomisation progressive des réfugiés de longue durée.
Malgré cela, une nouvelle stratégie nationale de promotion des moyens d’existence durables 2015-2020 pour les réfugiés a été récemment adoptée par le HCR, avec des efforts pour accorder une part plus importante aux activités d’autosuffisance. L’assistance alimentaire continue du PAM reste cruciale pour permettre aux ménages de maintenir ou renforcer leurs activités de subsistance, d’où la pertinence toujours d’actualité du programme conjoint.

Recommandations

Suite aux résultats de cette mission conjointe plusieurs recommandations ont été émises.

Concernant l’assistance alimentaire, il est recommandé de :

  • Poursuivre l’assistance alimentaire en faveur des ménages réfugiés en insécurité alimentaire avec un accent particulier sur la protection des actifs et des moyens d’existence.

  • Le HCR et le PAM travaillent ensemble pour fournir une assistance couvrant les besoins standards de 2100 Kcal par jour et par réfugié, ceci entre autres grâce à une assistance alimentaire et aux ressources issues du renforcement des moyens d’existence des ménages.

  • Renforcer le système de suivi et d’évaluation des activités et le suivi des marchés sur le terrain pour permettre au PAM et le HCR de mieux mesurer les effets et l'impact de leurs assistances sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de réfugiés.

  • Entreprendre une étude de faisabilité sur l’introduction des interventions basées sur les transferts monétaires et les systèmes de distributions (scooping vs grouping) ainsi que leur pertinence dans chaque camp de réfugiés.

Concernant le programme conjoint pour l’autonomisation des réfugiés, il est recommandé :

  • Réviser la stratégie conjointe sur les moyens d’existence et trouver des mécanismes plus adaptés d’intégrer les interventions des deux agences dans ce domaine pour la rendre plus opérationnelle.

  • Elaborer un Plan d’actions conjoint (PAM & HCR) et des projets de promotion des moyens d’existence pour une réduction progressive de l’assistance et une autonomisation des réfugiés.

  • Le HCR et le PAM mettent en place les mécanismes de suivi et de gestion des plaintes et poursuivent la sensibilisation sur la catégorisation socio-économique des réfugiés.

  • Mettre en place les mécanismes d’actualisation de la catégorisation socioéconomiques des ménages en prenant en compte les informations issues des interventions dont ils ont bénéficié ;

  • Evaluer les possibilités d’extension du ciblage dans les camps dans lesquels la catégorisation n’a pas encore été effectuée et ajuster l’assistance alimentaire en fonction de ces catégories

Concernant la situation sanitaire et nutritionnelle, la mission recommande de :

  • Renforcer la prévention et la prise en charge de la malnutrition aigüe, la malnutrition chronique et de l’anémie par la mise à disposition d’aliments riches en micronutriments, la diversification de la consommation alimentaire,

  • Assurer la distribution d’aliments de supplémentation pour les femmes enceintes et allaitantes.

  • Renforcer la sensibilisation des populations réfugiées sur l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant ainsi que sur les pratiques d’hygiènes essentielles

  • Assurer l’intégration progressive des activités de santé dans le système étatiques,

  • Renforcer les capacités du personnel des structures sanitaires.

Concernant la gestion des camps de réfugiés, il est recommandé de :

  • Faire le plaidoyer auprès des autorités compétentes pour renforcer la sécurité à l’intérieur et aux environs des camps et augmenter la présence féminine dans les rangs du DPHR.

  • Renforcer les systèmes de gestion durables des biens communautaires (entretiens des infrastructures, recouvrement des coûts, etc.).

Concernant le partenariat et la collaboration, il est recommandé que :

  • Le HCR et le PAM s’engagent dans un plaidoyer commun pour un financement des programmes de sécurité alimentaire et nutritionnelle des réfugiés et des communautés hôtes.

  • La prise en compte des besoins des réfugiés dans les programmes de développement au niveau local, régional et national.

  • Le HCR et le PAM harmonisent les méthodologies et les outils sur les évaluations des besoins, le suivi et les évaluations de l’impact des interventions des deux agences.

  • Le HCR et le PAM renforcent la coordination des activités, la communication et la prise de décision au niveau central et sur le terrain.

  • Le renforcement du partenariat avec le Gouvernement et les acteurs de développement (FAO,
    PNUD, secteur privé, etc.).

Democratic Republic of the Congo: Des transferts monétaires en faveur des populations déplacées

$
0
0
Source: World Food Programme, UN Children's Fund
Country: Democratic Republic of the Congo

Par Djaounsede Madjiangar

Goma, 15 novembre 2016 – Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM) en partenariat avec les organisations non-gouvernementales, Mercy Corps, Diakonie et PAP RDC, ont achevé, aujourd’hui, une opération de transfert monétaire visant à répondre aux besoins prioritaires de 92.000 personnes vulnérables affectées par les conflits armés dans les territoires de Lubero et de Rutshuru dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Des populations touchées par les conflits armés

Entre janvier et août 2016, environ 20.000 familles ont été forcées de fuir leurs villages dans la chefferie de Bwito (territoire de Rutshuru) suite aux conflits inter communautaires et aux exactions commises par des groupes armés. Certaines familles déplacées ont vu leurs maisons brûlées et leurs champs et bétails pillés par les assaillants ; d’autres se sont fait extorquer leurs biens par des hommes en arme pendant leur fuite. Actuellement, 80% de ces personnes déplacées vivent dans des familles d’accueil. Parmi elles, près de 30.000 enfants en âge scolaire peinent à retrouver le chemin de l’école à cause de la pauvreté et de la faible capacité d’accueil des infrastructures scolaires.

Les transferts monétaires: une réponse holistique et cohérente

En réponse à cette situation, le PAM et l’UNICEF ont mis en place, depuis le 25 octobre 2016, un programme innovant de transfert de fonds. Exécuté par Mercy CorpsDiakonie et Programme d’Appui au Développement des Populations forestières (PAP) en RDC dans les citées de Bulotwa, Kayna, Kanyabayonga, Kaseghe, Kirumba et Mighobwe, ce programme vise à répondre aux besoins des populations vulnérables et les familles qui les accueillent en vue de renforcer leur résilience. « _Vu l’ampleur des besoins, il était nécessaire que l’UNICEF et le PAM unissent leurs efforts afin d’apporter une réponse holistique et cohérente susceptible d’améliorer les conditions de vie des femmes et des enfants_ » a déclaré Thierry Dentice, chef de bureau de l’UNICEF pour la zone est de la RDC.

« _L’expérience nous a montré que lorsque les reçoivent de l’argent directement, elles organisent leur vie en toute dignité. En plus de satisfaire leurs besoins de base, elles investissent dans le petit commerce ou dans les moyens de production comme les outils aratoires, les semences ou le petit bétail qui leur permettent de générer d’autres revenus afin de se prendre en charge ou de faire face aux crises éventuelles_ » a-t-il poursuivi.

A travers cette intervention conjointe, les organisations impliquées ont réalisé, dans l’histoire des réponses humanitaires dans l’est de la RDC, la plus grande opération de transfert monétaire tant par l’ampleur des ressources mobilisées que par le nombre de bénéficiaires atteints. Chacune des 12.800 familles bénéficiaires a reçu, en fonction du nombre de personnes dans la cellule familiale, une somme de 92 à 185 dollars américains pour subvenir à ses besoins prioritaires comme la nourriture, les articles ménagers essentiels, l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement.

Une nouvelle façon d’intervenir

« _Gagner le combat contre la faim exige de la flexibilité et de l’innovation dans notre approche d’intervention_ » a indiqué Philippe Martou, Chef de bureau du PAM au Nord Kivu. « _Le transfert monétaire présente de nombreux avantages pour tous les intervenants. Il permet non seulement aux familles vulnérables d’acheter la nourriture de leur choix, mais contribue aussi à stimuler l’économie locale grâce à l’argent que nous injectons dans le marché. Enfin, pour le PAM, ce type d’assistance supprime les frais de stockage et de transport liés à la distribution traditionnelle des vivres_ » a-t-il précisé.

Cette opération qui redonne de l’espoir aux communautés en crise a été réalisée grâce au soutien financier du Département britannique du développement international (DFID), de l’Agence canadienne de développement international (CIDA), du fonds central d’intervention d’urgence (CERF), de l’Union européenne (ECHO) et du Japon. Elle s’inscrit dans le cadre des engagements pris par les bailleurs de fonds et les agences onusiennes lors du dernier Sommet Humanitaire Mondial tenu à Istanbul en mai 2016. Au cours de ce sommet, le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a exhorté les organisations humanitaires à privilégier les interventions basées sur le transfert monétaire quand le marché et la situation opérationnelle le permettent.

En plus des programmes d’urgence, l’UNICEF fait la différence pour des millions d’enfants congolais à travers des programmes d’appui à la santé maternelle et infantile, la promotion de l’hygiène et de l’assainissement, l’éducation, la protection de l’enfant, la lutte contre le VIH/SIDA, etc. L’UNICEF soutient également les programmes qui renforcent les capacités locales à garantir l’accès des communautés aux services de base de manière durable pour garantir le respect des droits de tous les enfants.

Le PAM est la plus grande agence humanitaire qui lutte contre la faim dans le monde en distribuant une assistance alimentaire dans les situations d’urgence et en travaillant avec les communautés pour améliorer leur état nutritionnel et renforcer leur résilience. Chaque année, le PAM apporte une assistance à quelques 80 millions de personnes dans près de 80 pays.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Jacques David, Chargé de Communication, PAM/Goma, +243 817 006 842, jacques.david@wfp.org

Djaounsede Pardon Madjiangar, Spécialiste de la Communication, UNICEF/Goma, +243818305933, dmadjiangar@unicef.org


Central African Republic: République Centrafricaine : Aperçu humanitaire hebdomadaire (au 21 novembre 2016)

$
0
0
Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Central African Republic

APERCU HUMANITAIRE du 14 au 21 novembre

Zone Centre

Préfecture de la Nana-Gribizi / Sous-préfecture de Kaga-Bandoro / Kaga-Bandoro

CCCM/ Retour : Les actions menées conjointement par les partenaires humanitaires et la Force internationale pour favoriser le retour des personnes déplacées vers leurs quartiers d’origine continuent d’être mises en œuvre. Le dispositif de sécurité de la Force internationale a été amplifié notamment à Bamou et sur plusieurs axes autour de Kaga-Bandoro. Cependant, l’occupation par des éléments armés de maisons appartenant à des personnes déplacées originaires notamment du quartier TP freine inéluctablement les retours de ces derniers.

Santé / Nutrition : Depuis quatre semaines, 806 cas de paludisme dont 1 décès et 431 cas d’infections respiratoires dont 1 décès ont été enregistrés dans la commune de Kaga-Bandoro. 4 cas de rougeole et 4 cas de méningite dont 2 décès ont été notifiés. L’enquête nutritionnelle organisée par un partenaire humanitaire entre les 12 et 14 novembre a révélé plus de 221 cas de Malnutrition aigüe modérée (MAM) et 26 cas de Malnutrition aigüe sévère (MAS) sur le site de déplacés qui se trouve à côté de la base de la MINUSCA. Les cas de MAS sont intégrés dans le programme de prise en charge nutritionnelle d’un partenaire humanitaire.

Préfecture de l’Ouham / Sous-préfecture de Batangafo / Batangafo

Espace humanitaire : Depuis le 18 novembre et suite au retour des personnels humanitaires temporairement relocalisés à Bangui le 11 novembre, la majorité des partenaires humanitaires a repris ses activités à Batangafo le lundi 21 novembre. Le contexte sécuritaire reste néanmoins préoccupant dans cette zone.

Zone Est

Préfecture de la Haute Kotto / Sous-préfecture de Bria / Bria

Protection / Mouvements de population: Le 21 novembre, des combats ont éclaté entre deux groupes rivaux d’hommes armés à Bria. A la mi-journée, 18 personnes blessées suite à ces combats étaient prises en charge à l’hôpital préfectoral de Bria. Selon les premières estimations, environ 5 000 personnes ont fui les quartiers affectés par les combats pour se réfugier près du camp de la Force internationale. La majorités des acteurs humanitaires basés dans la ville de Bria sont soit en confinement, soit retranchés dans les bases de la Force internationale.

Des répercussions de ces combats sont perceptibles à Bambari où les deux groupes armés concernés sont présents et où le risque de confrontation est également redouté. Un climat de psychose règne dans la ville et les différentes activités tournent au ralenti. Par crainte de représailles en lien avec la situation à Bria, des déplacements préventifs de ressortissants de certaines communautés sont observés. Environ 100 personnes se sont regroupées autour des bureaux de la Force internationale.

Préfecture de la Ouaka / Sous-préfecture de Kouango / Ngakobo

Retour: A Ngakobo, selon les partenaires humanitaires, les 4 500 personnes déplacées installées dans l’enceinte de l’usine de la SUCAF sont retournées chez elles cette semaine. Les actions de sensibilisation menées conjointement par les autorités locales, les responsables de l’usine, les leaders religieux et la Force internationale, ont permis de concrétiser ces retours et la reprise de la campagne sucrière. Ces personnes s’étaient déplacées à l’usine de la SUCAF suite à des combats entre groupes armés en juillet 2016.

Préfecture de la Ouaka / Sous-préfecture de Kouango / Bangao

Protection / Mouvements de population : Depuis le 16 novembre il est signalé des combats entre groupes armés rivaux sur l’axe Grimari-Kouango et notamment sur le tronçon entre Goussiéma, Lioto, Bangao. Le 17 novembre, à Bangao, 45 km axe Kouango-Lihoto, suite à un affrontement, une personne est morte et sept ont été blessées. Au moins 30 maisons ont été incendiées, et la population du village a fui en brousse.

Zone Ouest

Préfecture de l’Ouham Pende / Sous-préfecture de Paoua / axe Paoua-Gouzé

Protection : Depuis le 12 novembre, à Gouzé (20km au sud de Paoua), des affrontements entre groupes armés ont provoqué le déplacement préventif de la population vers les villages alentours et en brousse. Les partenaires humanitaires sont dans l’incapacité d’évaluer les besoins de ces personnes en raison d’une insécurité permanente sur cet axe depuis le début novembre.

Préfecture de l’Ouham Pende / Sous-préfecture de Bocaranga / Bocaranga et axe Bocaranga-Bozoum

Accès humanitaire : Le 16 novembre, au cours d’une campagne de vaccination contre la poliomyélite, trois véhicules identifiés comme appartenant à des humanitaires ont été braqués à 12 km de Bocaranga sur l’axe Bozoum. Le 19 novembre, à Bocaranga, des hommes armés ont tiré sur un véhicule humanitaire, aucune personne n’a été blessée. La répétition de ces agressions est extrêmement inquiétante et témoigne encore une fois du niveau d’insécurité dans lequel les acteurs humanitaires évoluent.

Préfecture de Mambéré-Kadéi / Sous-préfecture d’Amada-Gaza / Douabongo

Protection : Des affrontements entre groupes armés à Douabongo sur l’axe Gbambia-Bombo ont été rapportés cette semaine.
Quatre combattants sont morts. Ce combat s’est déclenché au lendemain du départ d’un dispositif temporaire de la Force internationale mis en place au mois d’août. L’insécurité dans cette zone limite l’accès humanitaire et freine la dynamique de retour des personnes déplacées et des rapatriés spontanés. Cette zone est particulièrement difficile d’accès non seulement à cause de l’insécurité mais aussi en raison du mauvais état des routes et des ponts.

Central African Republic: République centrafricaine : Aperçu des besoins humanitaires 2017 (octobre 2016)

$
0
0
Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Central African Republic

BESOINS HUMANITAIRES ET CHIFFRES CLÉS

La République centrafricaine (RCA) traverse une crise profonde et complexe aux conséquences humanitaires considérables. L’insécurité permanente, les contraintes logistiques et la baisse des financements freinent l’accès humanitaire et expliquent les difficultés à répondre aux besoins des plus vulnérables. La Centrafrique est l’un des pays les plus pauvres et instables au monde. Si la crise de 2013 était politico-militaire, elle s’est transformée en un conflit intercommunautaire sans précédent. Elle a provoqué l’effondrement d’infrastructures socio-économiques déjà faibles. L’absence de services sociaux de base est quasiment totale et le redéploiement des services de l’Etat peine à se concrétiser.

1 Protection de la population victime de tensions intercommunautaires et/ou d’exactions perpétrées par les éléments armés

La situation sécuritaire est donc instable et imprévisible. Des violations massives des droits humains et du droit humanitaire international sont observées parmi lesquelles on retrouve les attaques contre les civils, les meurtres, les pillages, les violences sexuelles, le recrutement d’enfants soldats, l’occupation d’écoles ou l’intrusion de groupes armés dans des hôpitaux. Le système judiciaire n’est pas efficace et par conséquent l’impunité règne dans la plupart des préfectures du pays. En 2016, 3 077 incidents de violences basées sur le genre (VBG) ont été rapportés. 13 000 enfants sont associés aux forces et aux groupes armés.

2 Accès aux services sociaux de base

Les services sociaux les plus élémentaires sont dysfonctionnels, voire inexistants dans de nombreuses villes du pays. En avril 2016, 25% des écoles étaient non fonctionnelles. Du fait de cette situation chaotique, les enfants, des zones rurales, ont perdu plus de deux ans de scolarité. En 2016, 40% de la population se trouve dans une situation d’insécurité alimentaire aiguë. La prévalence de la Malnutrition Aigüe Sévère (MAS) est maintenue au-delà du seuil d’urgence (de 2%) dans plusieurs localités. Seulement 30% de la population rurale a accès à des points d’eau protégés et trois personnes sur quatre n’ont aucun accès à des installation sanitaire.

3 Assistance multisectorielle d’urgence en faveur des populations les plus vulnérables, y compris les personnes déplacées et retournées affectées par les conflits armés

L’une des conséquences de ces conflits est le déplacement de la population. Le nombre de déplacés en RCA est de 384 884. Les mouvements pendulaires de populations de leurs villages d’origines sur les axes vers des sites de regroupement sont exacerbés par l’insécurité et par leur dépendance à l’assistance humanitaire et par leurs difficultés à réintégrer leur communauté d’origine.

Haiti: Haïti - Ouragan Matthew: Présence opérationnelle des partenaires de protection de l'enfance - 07 Novembre 2016

$
0
0
Source: Government of Haiti
Country: Haiti

Cameroon: Cameroun: Aperçu humanitaire au 22 novembre 2016

$
0
0
Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Cameroon, Central African Republic, Nigeria

PRINCIPAUX FACTEURS DE LA CRISE

Les catastrophes naturelles récurrentes (sècheresses, inondations), combinées avec la volatilité des marchés, ont poussé les ménages et communautés vers une vulnérabilité chronique.

Le conflit au nord du Nigeria et en RCA continuent à déplacer les réfugiés vers le Cameroun et causent des déplacements internes. De plus, l'insécurité grandissante dans l'extrême nord et à la frontière de la RCA entravent l'accès humanitaire.

Faible couverture en assainissement et en accès à l’eau potable reste les principales causes de malnutrition et des maladies hydriques.

Nigeria: APA | Nigeria : Rapport sur la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Etat de Borno a (Ngala, Kala-Balge, Gambarou) nord-est Nigeria, novembre 2016

$
0
0
Source: Caritas
Country: Cameroon, Nigeria

CONTEXTES

1- CONTEXTE OPERATIONNEL

Les opérations militaires conjointes menées par le Nigéria, le Cameroun et la Force Mixte multinationale se sont intensifiées depuis le 11 février 2016, se soldant par la mort de plus d’une centaine de membres de Boko-Haram, la libération des plus de 100 otages, la destruction des camps et usines de fabrication d’explosifs, et la récupération de la base militaire de Kumshé (Nigéria) tombée auparavant entre les mains des insurgés groupes terroristes dans un combat face à l’armée nigériane. Malgré ces succès militaires, les insurgés Haram semblent ne pas lâcher prise et poursuivent leurs incursions.

Un accrochage a eu lieu en la date du 04 Novembre dans la localité de Garal vers le Lac Tchad situé à 38 kilomètres de Gambaru-Ngala entre les adeptes de Boko haram et les forces de défense multinationales. Selon le bilan des autorités, plusieurs assaillants ont été tués et des nombreuses armes ont été récupérées alors qu’un soldat fut tombé du côté de l’armé. Et idem à Jilbé frontière avec le Cameroun.

2- CONTEXTE DE LA CRISE

Apparu au Nigéria en 2002 dans certains États du Nord-Est (Yobé, Adamawa et Borno), le mouvement insurgé de l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (EAIO, ex Boko Haram) a étendu son pouvoir de nuisance en Afrique centrale notamment dans les Etats frontaliers comme le Tchad, le Niger, le Cameroun et le Bénin. Les premières actions significatives que pose le groupe terroriste, au Cameroun, sont la vague de réfugiés à Kamouna en février 2014, et la série d’enlèvements de personnes d’origine étrangère. A cause de la coalition militaire des Etats affectés, ce groupe a changé son mode opératoire à travers des attentats-suicides en utilisant les femmes et les enfants.

Selon les données statistiques de la 6ème session du Comité interministériel ad hoc chargé des situations d’urgence tenue le 10 septembre 2015 à Yaoundé, le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation a relevé le caractère préoccupant de la situation des refugies. 309 232 étrangers, dont plus de 251 000 Centrafricains répartis en majorité dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord et 58 000 Nigérians que l’on retrouve pour l’essentiel dans la région de l’Extrême-Nord.

A cela, il faut ajouter près de 100 000 déplacés internes. Ces chiffres ont évolué depuis Novembre 2015 en raison de la mise en place au Nigéria des mesures sécuritaires pour favoriser l`entrée des réfugiés Nigérians au Cameroun. Pour cette raison les réfugiés installés provisoirement dans l’Arrondissement de Fotokol, ont été invité par la National Emergency Management Agency (NEMA) lors de sa mission au Cameroun en Février 2016, à inviter les réfugiés à rentrer au Nigeria avant la fin du mois de Novembre. Plus de 25 000 personnes ont déjà été accompagnées à la frontière par les Militaires Camerounais.

Les autorités Nigérianes ont sensibilisé les réfugiés à rentrer. A la date du 21 Janvier 2016 jusqu’aujourd’hui environs 250 000 sont rentrés au Nigeria, même comme les conditions qui ont été posées par les ressortissants du Nigeria à leurs autorités ne sont pas totalement mise en place (la réhabilitation de leurs maisons détruites dans les villages d’origine et la désinfection des villages étant donné la possible présence de corps en putréfaction). Néanmoins deux camps d’accueil sont installés à Ngala et à Kala-Balgé pour accueillir les retournées et les IDPs 92 000). Et environs 10 000 personnes vivent hors camps. L’assistance apportée à ces personnes grâce à la sécurité militaires. La situation que traversent les personnes déplacées Internes, retournées et les populations hôtes de Kala-Balgé, Ngala, Gambaru, dans l’Etat de Borno (Nord-Est du Nigeria) est dégradante et désastreuse, y manquent de prise en charge générale.

Une malnutrition aigüe sévère (MAS), un traumatisme aggravé, des maux qui conduisent chaque jour à plusieurs cas de décès (Femmes et Enfants en sont victimes). La mortalité et la famine constituent un problème criard de ces derniers et exigent une intervention d’urgence. Cependant, nous demandons aux acteurs humanitaires de collaborer avec nous étant déjà sur le terrain(Caritas) qui assistaient ces personnes vulnérables (les réfugiés hors camp et les déplacées Internes) dans les arrondissements de Fotokol, Hile-alifa, Makary, Blangoua, Darack, Kousseri, Logone-birni, Zina, Goulfey, Waza depuis 2014 sur le Territoire Camerounais, pour une réponse rapide et efficace). Mais il faut noter qu’avec la présence effective de la force multinationale, Boko-Haram n’a plus le total contrôle de cette zone même si des actes de terrorisme continuent d’être enregistrés. Avec la situation sécuritaire qui prévaut, les structures humanitaires comme le HCR, le PAM, UNICEF, ne sont pas opérationnelles sur le terrain, mais envoient des volontaires pour les tâches spécifiques. Cependant, APA-Caritas a une expertise dans les interventions en situation d`urgence. Elle est la seule organisation humanitaire étrangère installée à Ngala avec un bureau d’opération. L’urgence humanitaire dans le NordEst du Nigeria atteint des niveaux catastrophiques. Une aide d’urgence massive est immédiatement nécessaire dans les zones frontalières comme dans la capitale de l’Etat de Borno. Les conditions de vie terribles dans l’Etat de Borno reflètent l’impact dévastateur du conflit entre les insurgés et l’armée. Dans plusieurs endroits, des personnes se sont réfugiées dans des villes ou des camps contrôlés par l’armée et sont totalement dépendantes d’une aide extérieure qui n’arrive pas, bien qu’une urgence nutritionnelle ait été déclarée il y a cinq mois, l’aide pour la population de Borno fait gravement défaut, un déploiement des programmes d’aide massive et immédiate serait la bienvenue pour venir en aide à cette population en détresse.

Democratic Republic of the Congo: R.D. Congo : 26 millions de dollars US pour les personnes affectées par la crise humanitaire dans quatre provinces

$
0
0
Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Democratic Republic of the Congo

(Kinshasa/New York, 22 novembre) : Le Coordonnateur humanitaire en République Démocratique du Congo, Dr Mamadou Diallo, vient d’allouer trois enveloppes pour un total de 26 millions de dollars US via le Fonds Humanitaire afin de répondre aux besoins urgents de plus de 4 millions de personnes affectées par la crise humanitaire qui sévit dans l’Est du pays.

Depuis le début de 2016, près de 700 000 personnes ont dû fuir le Nord-Kivu pour le sud de l’Ituri à cause de l’insécurité engendrée par les conflits intercommunautaires, les affrontements entre groupes armés et les opérations militaires contre ces derniers. 14,5 millions de dollars ont été débloqués afin de leur fournir de l’eau, de la nourriture, des soins sanitaires, un accès à l’éducation et des articles ménagers essentiels, entre autres.

Dans sept des huit territoires que compte la Province du Sud-Kivu, les nombreux groupes armés et les conflits intercommunautaires ont poussé des milliers de personnes à fuir leurs habitations. 8 millions de dollars US ont été alloués pour les besoins immédiats de près de 400 000 personnes.

Dans la Province de la Tshopo, 3,5 millions de dollars ont été alloués pour répondre aux besoins de plus de 28 000 personnes déplacées depuis la mi-2016.

« Depuis le début de l’année, l’insécurité liée aux groupes armés, les incessants conflits intercommunautaires et la multiplication des maladies ont précipité des millions de personnes dans un quotidien délétère. Nous devons répondre à leurs nombreux besoins immédiats tout en réfléchissant à des solutions plus durables », a déclaré Dr Mamadou Diallo.

« Plus de 90% des personnes déplacées vivent dans des familles d’accueil. Ces familles, qui voient la taille de leur ménage s’accroître du jour au lendemain, ont aussi besoin de notre aide », affirme Rein Paulsen, Chef de Bureau OCHA en RDC.

Le Fonds Humanitaire – établi depuis 2006 à l’initiative des donateurs – vise à octroyer un financement flexible et rapide pour répondre aux besoins humanitaires les plus critiques en RDC. A ce jour, le Fonds Humanitaire a alloué plus de 920 millions de dollars US qui ont permis de répondre cumulativement aux besoins d’environ 68 millions de personnes affectées par différentes crises humanitaires en RDC. En 2016, les contributions sont venues de la Belgique, de l'Irlande, du Luxembourg, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de la Suède.

Pour plus d’informations, veuillez contacter : Yvon Edoumou, OCHA-RDC, +243 970 003 750, +243 817 061 213, edoumou@un.org.

Les communiqués de presse OCHA sont disponibles ici : http://ochaonline.un.org ou www.reliefweb.int. Pour plus d’informations sur OCHA-RDC, veuillez consulter http://www.unocha.org/drc

Central African Republic: Bulletin d'information de la MINUSCA numéro 34, 16 au 30 septembre 2016

$
0
0
Source: UN Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic
Country: Central African Republic

SOMMAIRE

LE COORDONNATEUR HUMANITAIRE RÉAFFIRME LE SOUTIEN DE L’ONU À KAGA BAN DORO ET NDOMÉTÉ

LE GOUVERNEMENT ET LA MINUSCA ANNONCENT DES ENQUÊTES SUR LES VIOLENCES À NDOMÉTÉ ET KAGABAN DORO

UN ATELIER POUR ÉVALUER LE DÉROULEMENT DES DERNIÈRES ÉLECTIONS EN CENTRAFRIQUE

UNE VINGTAINE D’OR DINATEURS POUR SOUTENIR LE TRAVAIL DES JOURNALISTES CENTRAFRICAINS

PRÉFECTURE DE L’ OUHAM DES INFRASTRUCTURES PUBLIQUES RÉNOVÉES À BOSSANGOA ET NANABAKASSA

LA POPULATION DE BOSSANGOA INFORMÉE SUR LE NOUVEAU MAN DAT DE LA MINUSCA

LA JEUNESSE CENTRAFRICAINE RÉAFFIRME SON ATTACHEMENT À LA PAIX

UN SOLDAT PAKISTANAIS REÇOIT LES DERNIERS HOMMAGES DE LA MINUSCA


Madagascar: Rapport annuel UNFPA Océan Indien 2015

$
0
0
Source: UN Population Fund
Country: Comoros, Madagascar, Mauritius

Avant-Propos

2015 a été pour le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) une année riche

Elle est marquée par le début du septième programme de coopération avec le gouvernement malgache, particulièrement avec le Ministère de l’Economie et de la Planification, le Ministère de la Santé Publique, le Ministère de la Population, de la Protection Sociale et la Promotion de la Femme, le Ministère de la Jeunesse et des Sports, l’Institut National de la Statistique et les ONG oeuvrant dans le domaine de la santé de la reproduction. Ce septième programme s’étend de 2015 à 2019 et vise la réduction de la pauvreté à travers la réduction de la mortalité maternelle en mettant l’accent auprès des régions d’interventions prioritaires de l’UNFPA, à savoir : Atsimo Andrefana, Androy et Vatovavy Fitovinany.

Elle a également été l’année des résultats tangibles :

  • La réalisation du symposium sur le genre. Ce symposium est le signe que Madagascar est sensible à la promotion de l’égalité des genres, il a réuni des centaines de personnes issues des 22 régions de l’île et de secteurs différents pour débattre sur la problématique du genre afin de contribuer à l’élaboration de la politique nationale sur le genre.

  • L’adhésion de Madagascar aux engagements FP 2020. Le taux de prévalence contraceptive à Madagascar peut encore être amélioré, c’est dans ce sens que lors du lancement de la campagne nationale sur la planification familiale, l’Etat Malagasy s’est engagé à augmenter le taux de prévalence contraceptive à 50% et de réduire le taux des besoins insatisfaits à 9% d’ici 2020.

  • Au niveau de la réparation des fistules obstétricales, 2015 a enregistré le plus grand nombre de femmes à qui l’on a rendu le sourire depuis le début des programmes de coopération avec le gouvernement. 829 femmes ont été réparées pour l’année 2015.

  • Grâce à l’appui de UNFPA, la politique nationale de la jeunesse est disponible et la loi la régissant est adoptée par le Conseil du Gouvernement.

Ces résultats signifient une bonne avancée dans le processus de la réduction de la pauvreté et ce qui nous attend nécessite encore un travail plus vigoureux. Le défi est actuellement de ne laisser personne en arrière avec la réalisation des nouveaux Objectifs du Développement Durable à horizon 2030.

Cameroon: Cameroun : Weekly Notes #66 - 13 – 19 Nov 2016

$
0
0
Source: UN High Commissioner for Refugees
Country: Cameroon, Central African Republic, Nigeria

Sécurité

La situation sécuritaire dans la région de l’Extrême-Nord a été marquée par les incursions de Boko Haram dans un village près de Waza, dans le département du Logone et Chari la nuit 17 novembre, causant la mort de deux personnes déplacées internes.

Le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, M. Midjiyawa Bakari, a tenu une réunion à Maroua le 16 novembre au cours de laquelle des mesures propres à favoriser la reprise des activités commerciales tout le long de la frontière Cameroun-Nigéria et des stratégies pour encadrer la reprise du trafic entre les deux pays ont été analysées, afin d’étendre la circulation des personnes et des biens tout le long de la frontière. Parallèlement, les activités socioéconomiques auparavant interrompues pour des raisons de sécurité ont repris dans la région ; le poste de douane de Fotokol a été ouvert et la rentrée scolaire est rendue effective dans cette même localité.

Développements majeurs

Une mission espagnole d’ACNUR, bailleurs de fonds privés basés en Espagne, a séjourné dans la région de l’Est du 14 au 17 novembre. Elle a rencontré et s’est entretenue avec les réfugiés dans les sites de Mbilé, Lolo, Timangolo, et dans quelques villages hôtes à l’instar de Guiwa et Nyabi. L’objectif de la mission était de s’enquérir de la situation et des besoins des réfugiés centrafricains afin de mener une mobilisation de ressources nécessaires à l’amélioration de leurs conditions de vie.

L’Ambassadeur de France au Cameroun, Son Excellence M. Gilles Thibault, a effectué une visite de 3 jours dans la région de l’Est, notamment dans les sites de Lolo et Mbilé où il a discuté avec les humanitaires présents sur place et les réfugiés sur leurs préoccupations. Au sortir d’une audience avec le Gouverneur de la région, le diplomate français s’est dit satisfait de sa visite et a réaffirmé que la France demeure aux côtés du gouvernement camerounais pour l’amélioration des conditions de vie des réfugiés et des populations qui les accueillent

Burundi: Burundi: le Conseil des droits de l'homme nomme les membres de la Commission d'enquête

$
0
0
Source: UN News Service
Country: Burundi

22 novembre 2016 – Le Président du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies , Choi Kyonglim , a annoncé mardi la nomination des trois membres de la Commission d'enquête sur le Burundi : Fatsah Ouguergouz (Algérie), Reina Alapini Gansu (Bénin) et Francoise Hampson (Royaume-Uni).

M. Ouguergouz assumera les fonctions de président de cette Commission d'enquête, a précisé M. Kyonglim dans un communiqué de presse.

Le Conseil, siégeant à Genève, avait décidé de créer, pour une période d'un an, cette Commission d'enquête sur le Burundi lors de sa 33ème session, le 30 septembre dernier, afin de mener une enquête approfondie sur les violations et abus des droits de l'homme au Burundi depuis avril 2015. La résolution 33/24 du Conseil des droits de l'homme demande également à la Commission d'enquête d'identifier les auteurs présumés des violations et abus afin qu'ils rendent des comptes.

Les membres de la Commission ont pour mandat d'entrer en contact avec les autorités burundaises et d'autres parties prenantes, en particulier les organismes des Nations Unies, la société civile, les réfugiés, le Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l'homme (HCDH) présent sur le terrain au Burundi, l'Union africaine et la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples, afin de fournir le soutien et l'expertise nécessaires pour l'amélioration immédiate de la situation des droits de l'homme et la lutte contre l'impunité.

Rapport final en septembre 2017

La Commission d'enquête doit présenter un exposé oral au Conseil des droits de l'homme lors de ses 34ème et 35ème sessions, qui se tiendront respectivement en mars et juin 2017, ainsi qu'un rapport final lors d'un dialogue interactif qui aura lieu lors de la 36ème session du Conseil en septembre 2017.

Fatsah Ouguergouz a été juge auprès de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (Arusha, Tanzanie) de 2006 à septembre 2016 et vice-président de cette Cour depuis septembre 2012. Il a été officiellement secrétaire de la Cour internationale de Justice (CIJ) et a occupé le poste d'expert indépendant sur la situation des droits de l'homme au Burundi, nommé par le Conseil des droits de l'homme, de 2010 à 2011.

Reina Alapini Gansu est avocate au barreau du Bénin depuis 1986 et professeure de droit à l'Université d'Abomey-Calavi (Bénin) depuis 2000. Elle est actuellement, rapporteuse spéciale sur les droits de l'homme (depuis 2012) de l'Union africaine. Mme Alapini Gansu est également membre de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples depuis 2005 et membre de la Cour permanente d'arbitrage des Nations Unies depuis juillet 2011. Elle a également été membre de la Commission d'enquête internationale sur la violence post-électorale en Côte d'Ivoire (mai-juin 2011).

Françoise Hampson est professeur de droit international des conflits armés et des droits de l'homme à l'Université d'Essex. Elle a été experte indépendante au sein de la Sous-Commission des Nations Unies pour la promotion et la protection des droits de l'homme de 1998 à 2007. Mme Hampson a plaidé dans de nombreuses affaires devant la Cour européenne des droits de l'homme, notamment en ce qui concerne la Turquie.

Central African Republic: OCHA République centrafricaine (RCA) Flash Update 1: Bria - 22 novembre 2016

$
0
0
Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Central African Republic

Contexte général

Le 21 novembre, de violents combats ont éclaté entre deux groupes rivaux d’hommes armés basés à Bria. Le bilan humain de ces combats, qui ont duré presque toute la journée, est très lourd. A la fin de la journée du 21 novembre l’Hôpital Préfectoral de Bria avait enregistré 6 personnes mortes et 52 blessées dont 13 graves. Divers témoignages ont également fait état de nombreux corps à travers la ville ; tandis qu’une vingtaine de blessés était signalés dans un camp de la MINUSCA.

Des affrontements entre les deux parties, visiblement motivés par le contrôle de couloirs de transhumance, avaient déjà été rapportés le 8 novembre dernier au niveau de la localité de Boungo (environ 45 au nord de Bria sur l’axe Bria-Ouadda). Depuis lors, la tension qui ne cessait de monter entre les deux camps laissait craindre la survenue d’une confrontation dans la ville de Bria.
Malgré l’arrêt des combats dans l’après-midi du 21 novembre, la situation à Bria reste très tendue, notamment en raison de la mobilisation encore visible des combattants de part et d’autre. Le 22 novembre, en dépit des efforts des forces internationales en vue de stabiliser la situation, la ville de Bria était toujours divisée en deux zones d’influence des belligérants et la circulation ainsi que toutes les activités restaient à l’arrêt.

Des répercussions des combats du 21 novembre à Bria sont perceptibles à Bambari où les deux groupes armés concernés sont présents et où le risque de confrontation est également redouté. Depuis le 21 novembre, un climat de psychose règne dans la ville affectant les activités scolaires et celles des commerces. Par crainte de représailles en lien avec la situation à Bria, des déplacements préventifs de ressortissants de certaines communautés ont également été observés.

Implications sur le plan humanitaire

  • Mouvements de population : D’importants déplacements de populations fuyant les quartiers affectés par les combats ont été enregistrés. La MINUSCA signale l’arrivée d’environ 10 000 personnes déplacées regroupées autour de son camp à Bria.
    La précarité de la situation sécuritaire n’a pas encore permis aux acteurs humanitaires basés dans la zone d’évaluer la situation de ces déplacés.
    A Bambari, par crainte de représailles suite aux combats de Bria, une centaine de ressortissants de certaines communautés ont fui leurs quartiers depuis le 21 novembre pour se réfugier autour des bureaux de la MINUSCA. Une vingtaine d’autres personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont également été accueillies le même jour à la Paroisse Notre Dame de la Victoire, à la rive Ouest de la ville.

  • Accès humanitaire: La majorité des acteurs humanitaires basés dans la ville de Bria sont en confinement depuis le 21 novembre. Seul un acteur santé a pu maintenir des interventions d’urgence. Les mouvements des humanitaires à travers la ville de Bria restent difficiles à envisager en raison de la persistance de l’insécurité.

  • Protection : L’assimilation des groupes armés en présence aux communautés augmente particulièrement le risque de représailles à l’endroit des populations civiles. Ceci explique en grande partie les déplacements observés actuellement.

Réponse en cours ou planifiée par les acteurs

Santé

  • La prise en charge des blessés est assurée à l’hôpital Préfectoral de Bria appuyé par MSF France. A la fin de la journée du 21 novembre, 52 blessés avaient été accueillis par cette structure. Par l’approche clinique mobile, MSF a pu également prodiguer des soins à 22 blessés qui se trouvent dans une base de la MINUSCA à Bria.

  • MSF France envisage de déployer dans les 24 prochaines heures, par avion, une équipe de chirurgiens et anesthésistes à Bria. Il est prévu, par la même occasion, l'évacuation des blessés qui ne peuvent pas être traités sur place.

Contraintes :

  • L’insécurité au niveau de l’Hôpital et sur le chemin menant à celui-ci, suite à la présence d’hommes armés reste une contrainte majeure pour l’accès aux soins pour une partie de la population.

  • L’insécurité empêche aussi le personnel médical de l’ONG IMC d’accéder à cette structure.

Coordination au niveau de Bangui :

  • Une réunion de crise de la Task Force Contingence, élargie aux acteurs humanitaires ayant une présence à Bria, a été consacrée à la situation à Bria ce 22 novembre. A l’issue de cette réunion, qui a été facilitée par le HC a.i, les points d’actions ci-après ont été retenus :

    • Faire un plaidoyer (par le Coordonnateur humanitaire ai et OCHA) auprès de la MINUSCA pour :  la sécurisation et la protection des points sensibles : accès à l’hôpital et au site des déplacés ;

       faciliter l’acheminement de stocks à Bria;

       assurer la sécurisation de ces stocks a Bria ;

    • En attendant que la situation sécuritaire permette l’acheminement de stocks vers Bria, envisager le prépositionnement des stocks à Bangassou, et identifier les stocks disponibles au niveau de Bangui et réseaux d’approvisionnement depuis Bangui.

    • Transmettre les informations sur le poids/volume des stocks pour appuyer une éventuelle demande d’appui logistique à la MINUSCA.

  • Quelques informations relatives aux ressources disponibles en vue de soutenir la réponse à Bria :

    • Sécurité alimentaire :

    • PAM : Disponibilité de rations alimentaires au niveau de Bambari qui pourraient être adaptée en fonction des capacités de transport disponibles (assistance initiale de 10 jours pour 6000 personnes, environ 21 MT de vivres. Ces stocks sont pour l’instant à Bangui et partiront dès le 23 novembre à Bambari

    • Abris (Bâches et NFI) :

       ACTED RRM : Stock de NFI prépositionné à Bangassou pour 1 000 ménages

       HCR : Disponibilité de 100 tentes familiales et 2000 couvertures au niveau de Bangui

    • Eau, hygiène et assainissement :

       Oxfam dispose d’une capacité de réponse d’urgence à Bria (10 pompes India mark II et matériaux de construction/réhabilitation des points d’eau, kit d'analyse de l'eau, outils et matériaux pour construction d'infrastructures EHA, eau de javel, 2 000 pièces de savon (200g) et 5 000 pièces d’Omo), ainsi que de moyens roulants et de ressources humaines.

       Des ressources supplémentaires (Oxfam) sont disponibles au niveau de Bangui en cas de besoin, notamment des bladders et consommables de traitement d’eau et de contrôle qualité d’eau.

Coordination au niveau de Bambari:

  • Compte tenu du risque de détérioration de la situation à Bambari, les acteurs dans les différents secteurs ont entrepris de mettre à jour les informations sur leur capacité de réponse ;

  • Une réunion de la Task Force Contingence de Bambari est prévue le mercredi 23 novembre.

Democratic Republic of the Congo: Revue annuelle de coopération PNUD - RDC: des résultats encourageants enregistrés

$
0
0
Source: UN Development Programme
Country: Democratic Republic of the Congo

Le Gouvernement congolais, à travers le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale et le PNUD ont passé en revue le Plan d’action du Programme Pays ce mardi 22 novembre 2016. La revue annuelle est un exercice mandataire de concertation entre le Gouvernement et ses partenaires techniques et financiers afin de mesurer les progrès et résultats réalisés en matière de développement humain durable.

Une centaine de représentants du Gouvernement, de la société civile et des partenaires techniques et financiers ont participé activement aux présentations et débats faisant échos aux activités de développement mis en œuvre avec le concours du PNUD. La revue annuelle de coopération avec la République démocratique du Congo est un temps d’examen du soutien du PNUD vers un développement transformationnel du pays. Il s’agit également d’un dispositif de renforcement de la redevabilité et d’amélioration du dialogue entre le Gouvernement congolais et les partenaires au développement pour évaluer l’efficacité et l’impact des interventions.

Des résultats encourageants ont été réalisés par le PNUD en 2015 et 2016 dans les domaines suivants :

Lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre : les capacités fonctionnelles de 24 structures de la chaîne pénale (7 Escadrons de Protection des Enfants et de lutte contre les violences sexuelles ; 13 cliniques juridiques et 4 Bureaux de consultations gratuites) ont été développées pour offrir une prise en charge intégrée aux victimes de violences sexuelles.
Relèvement communautaire et croissance inclusive : le nombre de clients des institutions de microfinance a augmenté de 133 % allant de 805 750 personnes en 2011 à 1 879 060 en 2015, dont 49,80 % de femmes et environ 660 000 pauvres provenant des ménages à faible revenu et vivant dans les zones rurales. Ces résultats ont été obtenus avec l’appui du Programme d’Appui au Secteur de la Microfinance (PASMIF).
Environnement et lutte contre les changements climatiques : Le PNUD a appuyé la RDC à se doter depuis 2015 d’une stratégie REDD + actualisée et d’un plan national d’investissement REDD+ de plus d’un milliard de dollars américains pour lequel près de 200 millions viennent d’être mobilisés auprès de CAFI.
Lutte contre le VIH/SIDA : Les capacités de 2928 acteurs ont été renforcées sur la thématique : lois, droits humains et le VIH en vue de lutter contre la stigmatisation et la discrimination. On a également noté l’opérationnalisation de la stratégie d’intervention VIH en milieu carcérale. Dans 7 provinces, 12000 détenus ont été sensibilisés et 4569 prisonniers dépistés volontairement dont 99 cas séropositifs sont sous traitement aux antirétroviraux en prison.

Dans son mot d’ouverture Mme Priya Gajraj, Directeur Pays du PNUD a souligné que « l’Agenda 2030 pour le développement durable constitue un plan transformationnel d’action pour l’Afrique, la RDC et sa population. Cette Revue Annuelle s’inscrit donc dans l’optique de l’engagement du pays à l’Agenda 2030 et au processus de domestication des Objectifs de développement Durable (ODD). »

La tenue de la revue a été précédée de visites de terrain menées conjointement par la partie nationale et le PNUD. Cela a permis d’élargir la compréhension collective des forces et des faiblesses des interventions du PNUD et de ses partenaires.

Le Secrétaire Général à la Coopération Internationale Monsieur Mondonga a évoqué dans son discours introductif que « La complexité de défis est une évidence, les interventions humanitaires sont cruciales à cet effet. Nous pensons que l’engagement de la RDC dans la recherche du statut de pays émergent postule la nécessité de renforcer les actions de développement. Le PNUD, en raison de son autorité technique sur les questions de développement devrait contribuer à la prise en charge de ce défi pour formaliser des stratégies d’appui appropriées. »

Les échanges ont aidé à mieux comprendre les défis et les attentes des partenaires mais surtout à orienter autrement le regard des acteurs de développement sur les actions et les approches.

Les travaux se sont déroulés sous la présidence du Secrétaire Général à la Coopération Internationale et Régionale et ont aboutis aux principales recommandations suivantes : Développer des stratégies conjointes de mobilisation des ressources financières pour le financement de projets dont les acquis doivent être préservés ; Elaborer la cartographie des intervenants et interventions pour un meilleur suivi et rationalisation des interventions ; Organiser les séminaires parlementaires d’information sur les questions cruciales (ODD, New Deal, Suivi-Evaluation des politiques publiques de Développement) ; Renforcer le caractère participatif du processus de planification en impliquant davantage les structures à la base ; Equilibrer la répartition des interventions pour renforcer la cohésion entre l’Est, le Centre et l’Ouest de la RDC.

Clarisse Museme

Viewing all 4148 articles
Browse latest View live