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Democratic Republic of the Congo: Bulletin humanitaire R.D. Congo - Numéro 1 | 7 mars 2017

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Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Democratic Republic of the Congo, South Sudan

FAITS SAILLANTS

  • Depuis juillet 2016, plus de 370 000 personnes se sont déplacées suite aux violences entre Luba et Twa au Tanganyika

  • Près de 200 000 personnes ont été affectées par des violences nées d’un désaccord entre l’Etat congolais et un chef traditionnel au Kasaï

  • Au Tanganyika et dans les Kasaï, de nombreuses organisations ont dénoncé l’utilisation de mineurs par les groupes armés

  • Chaque jour, en moyenne, près de 250 citoyens Sud-Soudanais traversent la frontière congolaise

CHIFFRES CLÉS

Personnes déplacées internes 2,2 M

Personnes déplacées au Nord-Kivu 883 000

% de femmes parmi les personnes déplacées 52%

Cas de rougeole en 2016 22 162 cas dont 278 décès

Enfants souffrant de malnutrition sévère

TANGANYIKA : Dans la tourmente des violences intercommunautaires

Dans la Province du Tanganyika, la trêve n’aura pas été longue. A peine 10 mois de répit, de septembre 2015 à juin 2016, et les violences ont repris entre les communautés Twa et Luba. Ce conflit, qui puise ses racines dans des tensions vieilles de plusieurs décennies, resurgit comme une fièvre, au gré du contexte politique. La tentative d’arrestation d’un chef Twa (Pygmée) par l’Armée congolaise (FARDC), dans le Territoire de Nyunzu, a remis le feu aux poudres. Depuis cet incident de juillet 2016, le Tanganyika assiste à une spirale de violences dont les conséquences humanitaires s’étendent à toute la province.

Selon le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), entre juillet 2016 et janvier 2017, au moins 158 personnes ont été tuées et quelque 205 autres ont été blessées par armes blanches. Des sources concordantes font état d’une centaine de cas de viol, de nombreuses autres violations des droits de l’homme et de quelque 400 maisons incendiées, et ce, dans plusieurs villages. D’après la Commission mouvement de population (CMP) du Tanganyika, entre juillet et décembre 2016, plus de 223 600 personnes ont été contraintes de se déplacer, fuyant l’insécurité dans leur zone de résidence pour des villages plus sécurisés. Ce chiffre représente près du triple du nombre de personnes déplacées internes enregistré en 2015 à l’issue de ce conflit communautaire.

L’insécurité limite l’accès aux soins

L’insécurité liée aux affrontements intercommunautaires a entravé l’accès des acteurs humanitaires aux populations affectées. Tout comme les autres secteurs affectés par les conséquences de ce conflit, la santé a beaucoup souffert des effets néfastes de cet antagonisme. Par exemple, les acteurs humanitaires n’ont pas pu vacciner l’ensemble des enfants de 6 mois à 15 ans ciblés par une vaste campagne de vaccination contre la rougeole (plus de 230 000 enfants) dans 9 des 11 zones de santé que compte le Tanganyika. Toutefois, ils sont parvenus à en vacciner 98,5% (227 000 enfants), en janvier 2017, dans les zones de santé de Kongolo et Nyunzu. De plus, 27 structures de santé réparties dans les zones de santé de Kabalo, Kalemie, Manono, Moba et Nyunzu ne sont plus opérationnelles, privant de soins médicaux des milliers de personnes, y compris des déplacés et quelques retournés. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les mouvements cycliques de personnes ont aussi contribué à aggraver l’épidémie de choléra dans certains territoires tels que Kabalo, Kalemie et Moba.


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