Contexte
Le violent conflit dans le Bassin du lac Tchad n’a cessé de s’aggraver. Les raids et les attentats suicides de Boko Haram sur les civils causent des traumatismes généralisés, empêchant les gens d’accéder aux services essentiels et détruisant les infrastructures vitales. Environ 21 millions de personnes vivent dans les zones touchées des quatre pays riverains du Lac Tchad. Le nombre de personnes déplacées dans les zones les plus affectées a triplé depuis les deux dernières années. La plupart des familles déplacées sont hébergées par des communautés qui sont parmi les plus pauvres et les plus vulnérables au monde. L’insécurité alimentaire et la malnutrition dans les régions affectées ont atteint des niveaux alarmants.
Développements récents
70 000 personnes environ ont été déplacées dans la région de Bosso au sud-est du Niger, à la suite des attaques récentes de Boko Haram. L’insécurité s’est aggravée dans la région de Diffa au cours des trois derniers mois alors que le groupe armé fait l’objet de pressions en raison des opérations militaires du Cameroun et du Nigeria. La faim et la malnutrition s’aggravent dans plusieurs régions du Bassin du lac Tchad. Des dizaines de milliers de personnes déplacées dans l’État de Borno au nord-est du Nigeria sont dans des conditions terribles, face à de graves pénuries alimentaires, et souffrent de malnutrition sévère. Les équipes humanitaires atteignent maintenant des zones nouvellement accessibles de Borno, telles que Bama, Damboa, Dikwa et Monguno, et s’emploient à étendre leur réponse. En juin, le Fonds central d'intervention pour les urgences humanitaires (CERF) a dépensé 13 millions de dollars US pour fournir une aide vitale à 250 000 personnes nouvellement accessibles dans le nord-est du Nigeria, et approuvé une allocation de 10 millions de dollars US en réponse à la crise dans la région du Lac et à l’insécurité alimentaire dans la région du Sahel au Tchad.