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Burundi: Le conseil examine les situations des droits de l'homme en Ukraine et au Burundi

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Source: UN Human Rights Council
Country: Burundi, Ukraine

GENEVE (29 juin 2016) - Ce matin, le Conseil des droits de l'homme s'est penché, ce matin, sur les situations des droits de l'homme en Ukraine et au Burundi.

Présentant le rapport périodique du Haut-Commissariat aux droits de l'homme sur la situation des droits de l'homme en Ukraine, M. Ivan Šimonović, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux droits de l'homme, a indiqué que le conflit a fait 31 292 victimes selon le dernier bilan au 25 juin, dont 9449 morts et 21 843 blessés; il a précisé que l'on comptait jusqu'à 2000 civils parmi les personnes tuées. Si le nombre de victimes civiles a nettement diminué depuis le cessez le feu du 1er septembre 2015, des motifs de préoccupation subsistent, notamment en raison de la présence d'armes interdites par l'Accord de Minsk et d'armements lourds à proximité de la ligne de contact, ce qui fait craindre un risque de grave escalade. Le rapport s'inquiète également des restrictions à la liberté de circulation sur la ligne de contact et de la recherche des centaines de personnes portées disparues dans les deux zones, sous contrôle du Gouvernement ou des groupes armés. En ce qui concerne la Crimée, contrôlée par la Fédération de Russie depuis deux ans, la situation des droits de l'homme s'y est fortement détériorée et M. Šimonović a exhorté la Cour suprême russe d'abroger l'interdiction frappant l'assemblée consultative des Tatars. La situation en Ukraine est face à trois scénarii possibles: une escalade du conflit, un conflit gelé avec un environnement prolongé d'instabilité, ou une paix durable.

De nombreuses délégations* ont pris part au débat. En tant que pays concerné, l'Ukraine a souligné que quatorze rapports du Haut-Commissariat confirment l'afflux de combattants étrangers, de munitions et d'armes lourdes depuis la Fédération de Russie; en outre, la Mission de suivi en Ukraine a constaté que des crimes graves ont été commis par les autorités d'occupation russes à l'encontre des citoyens ukrainiens en Crimée et par les militaires russes dans la région du Donbass. L'Ukraine a donc exhorté la Fédération de Russie à cesser ses actes d'agression, à retirer les forces armées russes du territoire ukrainien, à arrêter d'armer les groupes illégaux et à s'abstenir de tout acte visant à légitimer l'annexion illégale de la péninsule de Crimée. Intervenant à son tour, la Fédération de Russie a attiré l'attention sur les informations du rapport faisant état de nombreuses violations des droits de l'homme commises par les autorités ukrainiennes et leurs forces de sécurité.

Entamant le débat sur la situation au Burundi, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, M. Zeid Ra'ad Al Hussein, a indiqué que les droits du peuple du Burundi se sont détériorés de manière tragique dans la foulée de la crise politique d'avril 2015. Les violations dont ils sont victimes incluent des exécutions extrajudiciaires, meurtres, disparitions forcées, arrestations et détentions arbitraires, torture et violence sexuelle. Depuis le 20 juin, près de 270 000 personnes ont été forcées à fuir le pays; 100 000 seraient déplacées dans le pays. L'économie est en chute libre, mettant en péril les progrès réalisés grâce à près de huit années de croissance soutenue. En dépit des mesures positives prises par le Gouvernement – notamment la libération de plusieurs détenus – les arrestations arbitraires, les détentions et la torture continuent, a fait observer M. Zeid. Il s'est en outre inquiété de l'arrestation d'écoliers et d'étudiants qui auraient gribouillé des photos du Président. Il s'alarme aussi des perspectives très réelles d'escalade de la violence ethnique et des propos aux forts relents ethniques d'incitation à la violence contre des opposants politiques. Compte tenu de l'histoire récente du Burundi, ces actes d'incitation sont potentiellement explosifs, a averti le Haut-Commissaire.

Intervenant en tant que pays concerné, le Burundi a déploré que le rapport ait passé sous silence certains évènements et faits antérieurs qui constituent pourtant des faits avant-coureurs du mouvement insurrectionnel organisé par certains radicaux, politiciens activistes de la société civile qui ont pris pour prétexte la candidature de M. Pierre Nkurunziza à sa propre succession. Les autorités burundaises n'ont jamais cessé de dénoncer le Rwanda, pays voisin, pour avoir recruté, entraîné militairement et armé les réfugiés burundais, ainsi que le rôle de la Belgique, ancienne puissance coloniale qui a semé le venin de la division au Burundi et attisé le feu entre les Hutus et les Tutsi. Le Gouvernement et la délégation du Burundi jugent donc que le rapport présenté au Conseil est non équilibré, d'autant qu'il se base sur des informations confidentielles qui peuvent être sujettes à manipulation et que le Haut-Commissariat reconnaît lui-même avoir peu consulté le Gouvernement .

Plusieurs délégations se sont exprimées dans le cadre de ce débat sur le Burundi, qui se poursuivra cet après-midi, à 15 heures.

(extrait)

Coopération technique et renforcement des capacités dans le domaine des droits de l'homme au Burundi

Présentation du rapport

Le Conseil était saisi du rapport du Haut-Commissariat aux droits de l'homme sur la situation des droits de l'homme au Burundi (A/HRC/32/30– à paraître en Français).


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