Paris, France | AFP | lundi 07/03/2016 - 06:00 GMT
Environ 150 réfugiés ayant transité par des centres d'enregistrement en Grèce arrivent lundi en France, dans le cadre du programme européen de répartition des demandeurs d'asile, a annoncé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve dans une tribune publiée par liberation.fr.
"La France est le pays qui a accueilli à ce jour le plus grand nombre de réfugiés relocalisés : 152 d'entre eux arrivent ce lundi 7 mars sur le sol français en provenance de Grèce et seront accueillis dans des centres d’accueil pour demandeurs d’asile dans plusieurs régions françaises", a affirmé M. Cazeneuve.
Ces arrivées portent à près de 300 le nombre total des personnes prises en charge par la France dans le cadre du programme européen de répartition (dit de "relocalisation") validé l'été dernier. Les premiers, des Erythréens, avaient été pris en charge en novembre.
Cette fois-ci, il s'agit essentiellement de Syriens et d'Irakiens, avec une vingtaine de familles et quelques hommes isolés, a-t-on précisé au ministère de l'Intérieur. Les réfugiés devraient après leur arrivée être dirigés vers des centres pour demandeurs d'asile répartis sur le territoire national.
La France s’est engagée à accueillir 30.000 réfugiés sur deux ans - un engagement réitéré par le président François Hollande.
Si, avec 300 personnes jusqu'à présent, la France est en tête des pays d'accueil, devant la Finlande (140 personnes environ), M. Cazeneuve a attribué ce démarrage laborieux au fait que "les dispositifs d’accueil et de répartition des réfugiés dans les +hot spots+ (centres d'enregistrement) ne fonctionnent encore que de façon très imparfaite".
Le ministre de l'Intérieur a réfuté l'idée d'un "manque d'attractivité" ou d'une "mauvaise volonté délibérée" de la France. Et il a réaffirmé que le démantèlement en cours du bidonville de Calais, où s'entassent des milliers de migrants voulant gagner l'Angleterre, "n’a pas d’autre objectif que de mettre à l’abri des personnes en situation de grande détresse, exposées au froid, vivant dans la boue" et "soumises aux violences des passeurs".
cg/at/nou/bds
© 1994-2016 Agence France-Presse